Les partenariats autour de l’accueil de l’enfant en situation de handicap et de sa famille

Accueillir, c’est laisser entrer, c’est recevoir l’autre, c’est le prendre en compte pour l’accompagner, l’amener à trouver sa place.

Accueillir, c’est aussi la manière de recevoir quelqu’un, de se comporter avec lui.

Accueillir le familier et la nouveauté, c’est recueillir l’histoire culturelle, sociale, familiale, particulière de chacun.

La reconnaissance de l’enfant dans sa globalité en réfléchissant à la meilleure manière de s’adapter à son identité et à celle de sa famille est alors essentielle.

L’idée d’une prise en charge globale, fait appel à la notion de maillage sur un territoire donné. L’éducation n’est pas que la responsabilité des familles : tous les adultes sont concernés (institutions, professionnels) dans une proximité qui va de pair avec la notion de territoire. Cette responsabilité partagée autour de l’éducation conduit à la visibilité des actions à mener. Ce partenariat engage alors le regard des institutions politiques et peut ainsi permettre de développer de nouvelles actions au cœur du territoire.

 

QUELS PARTENAIRES et Quel bénéfice pour un lieu d’accueil petite enfance?

→ Indispensables: les parents, la famille. Ce sont les premiers éducateurs, ceux qui vont nous apporter les informations nécessaires à l’accueil de leur enfant. A travers leurs transmissions, on peut trouver la continuité éducative entre la famille et le lieu d’accueil, mettre en commun les connaissances spécifiques, et mettre en œuvre le projet de vie de l’enfant.

Échanger avec les parents et croiser les regards sur l’enfant:

Ce qui se joue pour les deux protagonistes n’est pas d’arriver aux mêmes convictions ou aux mêmes pratiques, mais plutôt de partager un souci commun → celui de la recherche du bien-être de l’enfant et d’échanger en ce sens.

Pour l’enfant, sentir qu’une relation de confiance s’instaure entre le parent et les professionnels l’aide à mieux vivre la vie dans le collectif. Le parent transmet à l’enfant son ressenti, qu’il est d’accord avec le fait qu’il viennent à la crèche que les professionnels s’occupe de lui→ coucher, repas…)–> base sécurisante indispensable.

Les parents font partie d’un tissu social local ou bien la famille est isolée, souvent le handicap peut accentuer cette situation, et la crèche permet de retisser ce réseau: d’abord avec les professionnels, mais également entre familles.

Enfin, l’accord des parents pour intégrer le reste des intervenants est essentiel.

Les autres partenaires, sont tous ceux qui gravitent autour de l’enfant, et qui accompagner le projet de vie globale de la famille. Ils se dessinent en fonction des spécificités de l’enfant : PMI, Établissement de soins, Intervenant en libéral, Intervenant éducatif au domicile. Il appartient aux professionnels de la structure d’accueil de l’enfant, d’aller à la rencontre de ces partenaires, avec le soutien de la famille, et de tisser avec eux une collaboration solide et efficace, mettant l’enfant au centre de leur démarche.

 

Enfin, les partenaires politique, territoire: La notion de maillage sur un territoire donné engage aussi le regard des institutions politiques et peut ainsi permettre de développer de nouvelles actions au cœur du territoire. Il est important de pouvoir défendre ses projets, et les partager avec ceux qui sont à la base des politiques sociales et d’accueil petite enfance.

Nous sommes conscients de la prise de risque économique engendrée par chaque projet mené, mais nous sommes convaincus que c’est un des moyens de faire valoir ses pratiques et de recevoir le soutien des acteurs de la ville.

Mme T. éducatrice et M. P. stagiaire éducateur,  en  crèche associative

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

Bilan du partenariat avec le CERESA, à l’occasion de l’accueil de N. sur le groupe des plus grands de la crèche (composé de 12 enfants âgés de 2 ans à 3 ans ½, et de 4 professionnelles)…

Accompagner N. a été une expérience très intéressante pour l’ensemble de notre équipe. Tout au long de l’année, nous avons pu voir N. évoluer de semaine en semaine. Un peu repliée sur elle-même au début, elle a pu au fil du temps, s’ouvrir et s’épanouir au sein du groupe d’enfants ainsi qu’avec les professionnelles qui l’ont accompagné.

Aujourd’hui, elle participe avec plaisir aux différents temps de la journée. Pendant les temps calmes, elle ose de plus en plus chanter les comptines et faire les gestes qui les accompagnent. Dans le jardin et pendant les jeux libres, nous avons constaté une grosse évolution dans sa relation avec les autres enfants. Elle n’hésite pas à participer à des jeux collectifs tels que les rondes, jeux de ballons, jeux d’imitation.

Nous avons également pu observer une belle évolution dans la gestion des temps de transitions qui étaient parfois source d’angoisses pour elle (passage à table, départ à la sieste, fin d’activité). Petit à petit, elle a su gérer cette appréhension, et les changements se passent aujourd’hui sans difficultés. D’autre part, le fait d’être en collectivité et d’observer les autres enfants l’ont aidé dans l’acquisition de la maitrise de ses sphincters.

Pour l’équipe, cette expérience a été très riche et les échanges avec la psychologue de l’association (CERESA) très positifs. Cela nous a permis d’accueillir N., avec sa différence, sans craintes et ainsi de pouvoir l’accompagner au mieux dans son individualité. Sa présence sur le terrain a été également intéressante pour le groupe d’enfants. Ses observations et ses échanges avec l’équipe ont permis un accompagnement plus adapté pour d’autres enfants qui nous posaient questions.

Ce partenariat avec le CERESA est donc une expérience très bénéfique tant pour les professionnelles, que pour les enfants et nous espérons qu’elle pourra se renouveler au cours des années à venir avec d’autres enfants de cette association ou d’autres associations.

Témoignage  de Mme B., auxiliaire de puériculture,
et Mme D.C., éducatrice de jeunes enfants dans une crèche associative

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

Exemple de partenariats autour d’un accueil collectif

Comme tout accueil, la qualité de l’accueil de l’enfant en situation de handicap ainsi que l’accompagnement de sa famille, reste possible grâce à un travail de partenariat.

Ce partenariat s’établit autour de l’enfant entre différents acteurs :

  • l’enfant, la famille et les professionnelles de la structure
  • la ou les structures de soin
  • l’Éducation nationale
  • les services Mairie
  • les associations

 Les relations enfant-famille-professionnelles

Le premier partenariat qui se forme spontanément, est la triade « enfant-famille-structure ». Les professionnelles, garantes du projet pédagogique, permettent à toute famille un accueil de qualité et sans distinction aucune, tout en assurant l’individualisation au sein de ce même collectif. Un protocole individualisé d’accueil (PAI) ou protocole accueil personnalisé (PAP), est mis en place entre le médecin de famille, le médecin de crèche et la famille à son arrivée. Un accompagnement ou un soutien à la parentalité permet de renforcer cette qualité d’accueil au quotidien et tout au long de l’année.

Les structures de soin

En tant que structure d’accueil ordinaire, nous organisons des rencontres avec Paul DOTTIN. La plupart des réunions se font dans leurs locaux. Deux auxiliaires référentes, l’éducatrice de jeunes enfants et la puéricultrice référente de la structure d’accueil rencontrent le médecin référent de Paul DOTTIN, l’orthophoniste, le kiné, la psychologue, l’éducatrice…

Nous faisons un point médical et échangeons autour de l’enfant sur ses acquisitions, ses compétences ou difficultés, sur son évolution, mais aussi sur le travail de chaque intervenant ainsi que sur son propre questionnement.

Nous faisons un bilan concernant les consultations à l’hôpital s’il y en a.

Nous invitons l’équipe pluridisciplinaire de Paul DOTTIN afin qu’elle puisse venir au moins une fois sur la structure. Cela leur permet une observation différente de l’enfant dans un milieu ordinaire.

Nous établissons un carnet de liaison entre la maison, la crèche et l’institut de soins. Chacun le remplit en notant des observations de l’enfant autour de la découverte sensorielle, des acquisitions psychomotrices et sociales… Nous racontons des anecdotes, des moments particuliers où l’enfant a pris beaucoup de plaisir exprimé par exemple par un éclat de rire…

Ce partenariat nous permet de croiser notre regard sur l’enfant et de mettre en place des propositions complémentaires. Il nous permet aussi de mettre en place par exemple des rituels que l’enfant va pouvoir retrouver dans les différents lieux fréquentés (même manière de présenter le repas par exemple). C’est pour nous, un vrai support pédagogique.

Quand l’enfant est suivi par le SESSAD (Service d’éducation spéciale et de soins à domicile), nous prenons contact avec le référent de l’enfant, toujours en collaboration avec les parents. L’objectif reste que l’enfant soit le plus « sécure » possible malgré le changement qui s’opère autour de sa prise en charge. La structure d’accueil reste un repère stable jusqu’à ce que l’enfant parte à l’école ou fréquente un IME (Institut médico-educatif).

Nous travaillons aussi avec la PMI (Protection maternelle et infantile), le CATTP (Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel) qui peut détacher une psychologue pour faire une observation de groupe. Elle nous aide en cas de difficultés et nous permet de travailler sur nos pratiques professionnelles.

L’Éducation nationale

Si l’enfant va à l’école, nous assistons à la commission éducative mise en place par le directeur d’école avec la psychologue et le médecin scolaire, le référent scolaire, les parents, l’EJE (éducatrice de jeunes enfants) et la puéricultrice de la structure d’accueil. Ensemble avec les différents partenaires, nous déposons nos observations en communiquant simplement notre expertise et répondons aux questions. Nous aidons ainsi à remplir le projet d’accueil qui va permettre de déterminer les besoins de l’enfant et de définir l’accueil le plus adapté.

Ce sont les parents avec le référent scolaire qui s’occupent de la demande d’AVS.

Nous participons aussi à la réflexion du temps périscolaire .Si l’enfant ne peut se rendre tous les jours a l’école, il est important de réfléchir sur le mode de garde le plus adapté quand ce dernier ne peut plus être accueilli en structure d’accueil.

Nous pouvons convenir avec les parents et la directrice de l’école, d’une adaptation en douceur sur plusieurs jours en présence de personnel de la crèche si nécessaire.

Quand l’enfant fréquente l’ALAE (accueil de loisirs associé à l’école) et ALSH (accueil de loisirs sans hébergement), nous pouvons présenter à l’enfant les lieux, et personnes référentes qui vont s’occuper de lui.

Les services Mairie 

La mairie a signé en 2009, la charte « ville-handicap » avec 8 associations partenaires. Le lieu « Ressource Handicap » se trouve à la maison de quartier des Quéfets. Nous pouvons aussi orienter les familles vers le service de la parentalité : en cours d’année et selon les besoins manifestés ou observés, nous pouvons proposer aux familles de rencontrer à l’espace parentalité de la commune, une psychologue, si nécessaire.

Les associations 

Sur le site de la Mairie, les familles peuvent retrouver des associations dont les parents ont des enfants en situation de handicap.

En tant que puéricultrice, j’ai participé à une réunion d’associations. Cela m’a permis de mieux comprendre le questionnement des parents, leur positionnement, leurs difficultés face au handicap (regard des autres, l’enfant qui grandit et que le parent ne peut plus porter…) mais aussi liées à des propositions pas toujours adaptées comme les transports par taxi ou bus pour les mener vers la structure de soins (horaires pas adaptées, pas d’accompagnement dans les taxis…).

Il me semblerait intéressant de développer ce partenariat entre associations et professionnelles petite enfance afin de créer du lien et d’adapter au mieux nos propositions dans l’accueil des enfants en situation de handicap.

Témoignage d’une responsable de multi-accueil municipal
(Ville de Tournefeuille)

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

Thématique – Les partenariats autour de l’accueil

« Les partenariats autour de l’accueil de l’enfant en situation de handicap et de sa famille : les partenaires impliqués, les modalités de mise en place de ces partenariats, les actions concrètes qui en découlent… »


Articles publiés sur ce thème :

* Rubrique « S’informer »,  fiches pratiques

– La CAF de la Haute Garonne s’engage auprès des EAJE

– Les partenaires autour de l’accueil d’un enfant en situation de handicap

 Qu’est ce que le réseau ?

– Qu’est ce que le partenariat ?

– Construction collective d’une fiche de poste : Référent accueil

* Rubrique « S’informer », vidéos

– Enfance et handicap témoignage de parents : VIDEO

– La petite casserole d’Anatole

* Rubrique « S’informer »,  Bibliographie adultes

– Un partenariat crèches CAMSP

– L’accueil des enfants en sitaution de handicap et leurs familles dans les lieux d’accueil de la petite enfance

– FILE – L’inclusion des enfants en situation de handicap dans les milieux d’accueil de la petite enfance

– Revue EMPAN, n°93 – Lieux d’accueil, petite enfance et handicap

* Rubrique « Partager », nouveaux éclairages

 Les partenariats autour de l’accueil de l’enfant en situation de handicap et de sa famille

 Petite enfance et handicap : partenariats nécessaires

Exemple de partenariats autour d’un accueil collectif

 

 

Les partenaires qui orientent les familles vers l’accueil de leur enfant en milieu ordinaire, et donnent des ressources aux parents et aux professionnels

Les familles d’enfant(s) en situation de handicap n’osent pas toujours pousser les portes des accueils en milieu ordinaire (accueil collectif ou individuel) pour leur enfant. Pour les accompagner dans cette démarche, elles sont orientées par différents partenaires : la CAF (avec « mon-enfant.fr »), la PMI (médecin, puéricultrices, assistantes sociales), les partenaires de soin en libéral (médecins, pédiatres, orthophonistes…) ou rattachés à des structures (hôpitaux, institutions, centres spécialisés pour tel ou tel handicap / maladie chronique…), etc.

Une fois l’enfant en situation de handicap admis en milieu ordinaire, un lien étroit se tisse entre les familles, le lieu d’accueil et les services / professionnels de santé qui le suivent. Ces liens se traduisent par des temps de rencontre et d’échange, d’information et de formation, d’observation et de bilan… mais également par la mise en place de dispositifs communs, tels que le protocole d’accueil individualisé (PAI), permettant d’assurer les soins de l’enfant au sein du lieu d’accueil.

Ces partenariats s’élargissent ensuite au fur et à mesure qu’évoluent les besoins des parents et des professionnels du lieu d’accueil. Les centres ressources (comme le Centre Ressource Autisme – CRA), les structures spécialisées (Paul Dottin, l’hôpital Purpan, le CAMPS…)… mais aussi les autres lieux d’accueil petite enfance du département ayant déjà accueilli ou accueillant des enfants en situation de handicap, sont autant de partenaires qui orientent et accompagnent parents et professionnels vers un accueil pour tous de qualité.

Synthèse réalisée suite à des entretiens de collectivités locales
(Ville de Toulouse, Ville de Tournefeuille et Ville de Blagnac)

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

Les modalités particulières proposées par les collectivités locales aux familles pour accueillir les enfants en situation de handicap en milieu ordinaire

Pour faciliter l’accueil des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire, les collectivités locales proposent un certain nombre de modalités aux familles (à noter que ces modalités varient d’une collectivité à l’autre) :

  • Un guichet unique de préinscription pour l’accueil collectif régulier ou occasionnel est proposé aux familles. L’objectif de ce lieu d’information et d’orientation est d’aider les parents à faire le point sur leurs besoins et attentes personnels et professionnels, les éventuelles difficultés de leur(s) enfant(s), et les aider à identifier le mode d’accueil qui leur conviendraient le mieux. Selon les situations, les familles peuvent être orientées vers de l’accueil collectif ou de l’accueil individuel (chez une assistante maternelle ou à domicile).
  • Lors des commissions d’attribution des places en accueil collectif (crèche, multi-accueil…), les familles d’enfant(s) en situation de handicap sont considérées comme prioritaires, qu’il s’agisse d’accueil régulier ou occasionnel. Leurs demandes sont étudiées au cas par cas, afin de favoriser au mieux l’intégration de l’enfant en milieu ordinaire.
  • Avant l’accueil de l’enfant, dès la demande exprimée et avant la décision définitive d’admission, il est proposé aux familles un entretien individuel avec le médecin / pédiatre de la crèche. Cet entretien permet de mieux connaître l’enfant et son handicap, et de mieux préparer la faisabilité de son accueil.
  • Dans le cas d’un accueil collectif, l’accueil de l’enfant se prépare ensuite en concertation entre les parents, les professionnels de la petite enfance, le médecin de la crèche, et éventuellement d’autres partenaires de soin. Des dispositions particulières peuvent alors être prises pour la période d’adaptation, et prolongées par la suite.
  • La mise en place de ces dispositions passe, souvent, par la rédaction de protocoles d’accueil, PAI (protocole d’accueil individualisé) ou autre ; évaluées et réadaptées tout au long de l’accueil.

A côté de ces modalités à destination des familles, certaines collectivités locales se dotent d’outils en interne pour favoriser l’accueil pour tous : rédaction de « référentiel handicap » (document interne), signature d’une « charte d’accueil pour tous », etc. D’autres estiment, au contraire, qu’il est difficile de proposer un cadre générique et suffisamment souple pour s’adapter à tous les enfants, toutes les familles, toutes les situations.

Synthèse réalisée suite à des entretiens de collectivités locales
(Ville de Toulouse, Ville de Tournefeuille et Ville de Blagnac)

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

 

La communication faite par les collectivités locales sur l’accueil des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire

Selon les collectivités locales, la communication sur l’accueil des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire est mise en avant ou pas. Les unes s’inscrivent dans une démarche de sensibilisation des familles, quelles qu’elles soient, sur le bien fondé de cet accueil. Les autres considèrent qu’il n’est pas opportun de communiquer sur cette spécificité d’accueil qui, par définition, se doit d’être accessible à tous.

Quand elles décident de communiquer sur l’accueil des enfants en situation de handicap en milieu ordinaire, les collectivités locales utilisent plusieurs canaux de diffusion. Quelques exemples :

  • A chaque préinscription, les familles – même celles qui ne sont pas concernées – reçoivent un livret d’accueil, qui précise que les enfants en situation de handicap sont accueillis dans les lieux d’accueil ordinaire et que la collectivité travaille sur ce sujet avec des partenaires (médicaux, institutionnels, associatifs…) identifiés.
  • Sur le site Internet de la commune, « L’accueil pour tous » est parfois mentionné dans la rubrique « Petite Enfance », soulignant  l’engagement de la collectivité à favoriser l’intégration des enfants en situation de handicap dans ses lieux d’accueil collectif.
  • Parallèlement, cette mention peut apparaître en évidence sur les supports papier (plaquettes, flyers…) de la collectivité.
  • Chaque établissement d’accueil de jeunes enfants (EAJE) peut décider d’inscrire dans son projet pédagogique et/ ou règlement de fonctionnement, l’accueil des enfants en situation de handicap comme un axe d’intervention prioritaire.
  • Lors de réunions « Petite Enfance », formelles ou informelles, en interne ou avec des partenaires extérieurs (CAF, PMI, acteurs de la société civile, population…) la collectivité locale peut faire le choix de communiquer plus ou moins largement sur l’accueil pour tous…

Synthèse réalisée suite à des entretiens de collectivités locales
(Ville de Toulouse et Ville de Tournefeuille)

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

 

De l’inscription à la mise en place de l’accueil d’un enfant en situation de handicap…

Lors de l’attribution des places en accueil collectif petite enfance, les enfants en situation de handicap sont prioritaires. Dès la préinscription, les familles le mentionnent et le justifient sur leur dossier administratif.

A l’occasion d’un entretien individuel, la directrice du multi-accueil présente ensuite l’établissement et son projet aux parents, puis une concertation avec les parents permet une réflexion sur l’accueil de leur enfant en fonction de son individualité et en prenant compte l’ensemble du groupe.

Une réunion d’équipe permet alors de :

  • présenter l’enfant et ses difficultés ;
  • réfléchir à la mise en place de l’intégration progressive de l’enfant au sein du groupe ;
  • réfléchir à l’accompagnement des parents afin d’amorcer la construction d’une relation de confiance et de répondre au mieux à leurs attentes.

La visite avec le pédiatre de la crèche et le temps d’adaptation qui suivent, permettent de mettre en place un programme d’accueil personnalisé (habitudes de l’enfant, gestes appropriés…) et de mieux connaître le handicap de l’enfant pour mesurer la faisabilité de son accueil dans les meilleures conditions. Il est arrivé que l’équipe de la structure soit amenée à réduire le temps d’accueil ou proposer une autre plage horaire, car l’amplitude n’était pas possible dans l’intérêt de l’enfant…

Nous avons constaté que la méconnaissance du handicap est source d’angoisse, d’incompréhension, de surprotection, de frustration… de la part de l’équipe ; et une véritable réflexion professionnelle est nécessaire. C’est pourquoi il nous paraît important de développer à chaque fois des partenariats en lien avec la situation de handicap de l’enfant accueilli : avec le centre Lestrade, le CAMPS, le CESDDA, des professionnels en libéral, des associations…

Mme K., coordinatrice Petite Enfance d’une collectivité locale

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.

Dans cette rubrique, retrouvez les commentaires laissés par des professionnels, des parents, des personnes ressources… et publiés par le Comité de rédaction du site. Sachez que nous apportons une réponse individuelle à chaque commentaire… 


Statut du commentaire : public

maman de Margot, 6 ans, atteinte d’une maladie orpheline HADDS hypotonie Ataxie et syndrome de retard de développement, due à une mutation du gène EBF3, diagnostiquée il y a 1an seulement. Vous m’avez aidé il y a 2-3ans, j’étais venu vous voir plusieurs fois… Aujourd’hui je me sens plus forte, et je commence à avoir une certaine expérience dans toutes les démarches utiles à notre quotidien de parent d’enfant handicapé, je souhaiterais aujourd’hui pouvoir aider à mon tour d’autres familles. Pour cela j’ai créé une association avec un site internet et une page facebook, « Un Avenir Pour Margot » https://www.unavenirpourmargot.com/ je décris mon quotidien, la maladie, j’écris régulièrement des articles sur le blog pour partager mon expérience…

L.B., parent d’un enfant en situation de handicap
7 mai 2019


Statut du commentaire : public

Je salue avant tout votre initiative de mettre en place une lettre d’information qui sera d’une grande aide pour de nombreux parents. Cela fait 13 ans que je me bats, et étant soignante je connais les méandres de l’administration et autres lieux de soins. Je veux bien échanger avec vous à compter de la rentrée forte de mon expérience de maman. Bien cordialement.

C. I., parent d’un enfant en situation de handicap
22 juillet 2015


Statut du commentaire : public

Notre rythme tout au long de l’année est assez soutenu (travail, scolarité, prise en charges médicales…). Mon souhait aurait été de pouvoir partir en vacances avec mon enfant. Nous aurions créé d’autres liens entre nous et avec les autres, sans être dans la routine du handicap avec ses prises en charges… Si j’avais une demande à formuler, ce serait que la CAF de la Haute-Garonne revoit ces dispositifs d’aide et ajoute pour certains cas une aide aux vacances en famille (comme c’est le cas dans d’autres régions). Merci de m’avoir lu.

J. B., parent d’un enfant en situation de handicap
22 juillet 2015


Statut du commentaire : public

Notre petit garçon, qui a 9 ans aujourd’hui, est suivi dans un CMPP depuis l’âge de 4 ans. On nous a jamais rien dit sur le handicap (s’il y avait handicap) qu’il pouvait avoir, les professionnels on mit en place des soins sans nous dire de quoi été atteint notre enfant […]. Pour nous, il s’agissait juste d’un retard qui allait se résoudre avec le CMPP. En janvier dernier, après un ras le bol et une évolution nulle de notre enfant, nous avons décidé de taper du poing sur la table et de contacter une assistante sociale qui s’est occupée de parler au CMPP et à l’école. C’est elle qui nous a annoncé que notre enfant avait des troubles autistiques : 5 ans après !!!! Aujourd’hui, je suis en colère, mon fils a 9 ans, il est au CMPP depuis l’âge de 4 ans, il n a pas eu de soins adaptés pendant 5 ans !!! Quelle perte de temps !! Quand je leur ai posé la question pourquoi ne m’avoir rien dit, ils m’ont dit que je n’étais pas prête psychologiquement, comme si je l’été aujourd’hui !!! Pire, ils pensaient que je savais qu’il avait des Ted […] Alors un conseil : suivez aussi votre instinct de parents et n’hésitez pas à être plus fermes pour savoir le handicap de votre enfant et savoir si les soins sont adaptés…

C. B., parent d’un enfant en situation de handicap
21 juillet 2015


Statut du commentaire : privé

Commentaire échangé au sein du Comité de rédaction du site l’Accueil pour tous.

S. K., professionnel de la Petite Enfance, autre professionnel
09 juin 2015


Statut du commentaire : privé

Commentaire échangé au sein du Comité de rédaction du site l’Accueil pour tous.

D. G., professionnel de la Petite Enfance, autre professionnel
26 mai 2015


Statut du commentaire : privé

Commentaire échangé au sein du Comité de rédaction du site l’Accueil pour tous.

J. S., professionnel de la Petite Enfance, autre professionnel
23 mai 2015


Statut du commentaire : privé

Commentaire échangé au sein du Comité de rédaction du site l’Accueil pour tous.

F. M., parent d’un enfant en situation de handicap
16 avril 2015


Statut du commentaire : public

Il y a effectivement un travail à faire avec les parents, car – excepté les entretiens avec le médecin psychiatre qui suit l’enfant – le parent n’est pas beaucoup entendu face à tout ce qu’il vit au quotidien avec son enfant en situation de handicap. De plus, lorsque son enfant n’est pas diagnostiqué et que sa maladie ne se voit pas, qu’il est à la limite de plusieurs maladies psychiatriques, c’est très difficile pour les parents. Ils ont tout un cheminement à effectuer : l’acceptation est toute une réflexion et une adaptation aux nouveaux projets de l’enfant. Surtout, il ne faut pas oublier la pression face au regard des proches et de la société en général.

C.V., parent d’un enfant en situation de handicap
16 avril 2015


La découverte du handicap : Quel travail d’échange entre les parents et l’équipe ? Comment s’établit-il ? Quels outils sont mis en place par l’équipe ?

Lorsque les parents sont en phase de découverte du handicap de leur enfant, c’est une période très douloureuse qu’ils vont traverser ; c’est également complexe pour l’équipe. Il faut trouver les mots, être très diplomate, ne pas précipiter les choses, éviter de blesser les parents, et de bloquer la relation…

Lorsque l’enfant arrive en structure d’accueil, sans diagnostic précis sur le handicap, lorsque les découvertes, les doutes, les interrogations se font sur la crèche, les parents commencent à faire le « deuil de l’enfant idéal » au sein du collectif, lieu où la socialisation se met en place, où le parent découvre son tout-petit au milieu d’autres tout-petits, dans le vivre ensemble.

Dans ce contexte, notre travail s’appuie essentiellement sur nos observations quotidiennes et nos interrogations, c’est ce qui est dit aux familles. Nous sommes professionnels de la Petite Enfance, et nos questionnements partagés avec les parents ne sont en aucun cas des diagnostics.

Ils nous permettent d’échanger, d’alimenter nos réflexions en équipe, et de réadapter notre pratique aux besoins de l’enfant. Ils nous permettent aussi de prendre du temps pour trouver les mots, parler de la différence aux parents, d’une manière très délicate.

On accueille de manière personnalisée, car chaque enfant, chaque famille, chaque parent est différent.

Cependant l’accueil spécifique a ses limites. Nous accompagnons l’enfant en soutenant son individualité au sein du groupe et nous tentons d’assouplir les possibilités d’accueil. A un moment donné, nous pouvons nous adapter, mais nous ne pouvons pas toujours faire « à la carte ».

Poser une limite, c’est aussi rappeler aux parents que certes leur enfant est différent, mais c’est avant tout un enfant, dans un collectif avec son cadre. Définir ces limites permet aussi de rappeler que nous ne sommes pas là pour faire de l’exception. Nous ne sommes ni un établissement de soin ni un établissement spécialisé.

L’objectif est le bien-être de l’enfant ; l’idée est de trouver la meilleure adaptation possible.

Nous cherchons toujours des pistes, nous continuons à construire cette réflexion autour de l’accueil de l’enfant, de l’enfant quel qu’il soit. On ne peut pas dissocier l’accueil de l’enfant en situation de handicap, et l’accueil des autres enfants ; ces accueils sont liés.

Nous suivons les familles tant que nous pouvons mais à un moment donné, si, par rapport à l’annonce, au vécu de la famille, nous ne sentons pas le parent réceptif, « pas prêt », nous décidons en équipe de lui laisser faire son propre cheminement ; de lui laisser prendre ce temps dont il a besoin. Certains ont besoins de faire leur route, sans que nous revenions tout le temps sur la même chose.

Face à l’annonce du handicap, nous devons adapter nos pratiques à la temporalité, au rythme de chaque parent, de chaque famille. C’est là que l’analyse des pratiques s’avère très importante. Si nous ne prenons pas en considération le temps du parent, nous ne sommes plus aidants. En étant trop pressant, nous ne le laissons pas toujours faire son propre cheminement.

Les outils mis en place par l’équipe pour accompagner les familles

Pour appréhender cette différence, pour accompagner les enfants et leur famille dans cette étape, nous parlons beaucoup entre nous, en réunion d’équipe. Le médecin de crèche nous soutient beaucoup dans cette démarche. Nous croisons nos observations, nous en parlons en analyse de pratiques avec une psychologue qui vient régulièrement (une fois toutes les trois semaines / une fois par mois) rencontrer toute l’équipe.

Au quotidien, nous travaillons sur ce regard différent pour tous les enfants, car ils sont tous différents. Pour un enfant qui va être, à une période de sa vie, par exemple plus capricieux ou plus difficile avec un pair, nous reformulons beaucoup, la différence trouve sa place au sein du groupe, et c’est ce que nous tentons de leur expliquer. L’important c’est qu’il y est toujours ce lieu de paroles et d’échanges, et de ne pas laisser le doute se mettre en place, par rapport aux adultes et aux enfants eux-mêmes.

Nous posons beaucoup de mots, surtout quand il y a des comportements effrayants, délicats, incompris par les enfants. Nous allons, de suite, expliquer pourquoi cet enfant, à tel moment, a besoin qu’on le mette à part ; pourquoi il a besoin de se retrouver. Nous posons des mots sur la différence : pour certains, c’est facile de dépasser une colère ou une frustration ; pour d’autres, c’est beaucoup plus difficile. Nous utilisons également des histoires (livres, spectacles, des jeux de rôle avec les poupées…)

Les enfants entendent ces différences et nous allons être plus souples sur certaines règles, avec certains enfants car, pour eux, c’est plus compliqué d’entendre la règle telle qu’elle. Aux autres enfants, nous expliquons : « Toi t’es capable de l’entendre ; pour lui, c’est plus difficile. »

Certains parents vont mettre des mots sans que nous ayons besoin d’en dire plus. D’autres vont être plus questionnant. Nous ne rentrons alors pas dans le détail du handicap de l’enfant, mais nous allons juste expliquer : « C’est plus compliqué pour lui, mais on l’accompagne sur tel ou tel aspect ».

Nous rappelons notre façon de travailler, notre approche de l’équité ; le fait qu’à tel moment nous allons peut-être passer plus de temps avec tel enfant car il en a besoin, mais qu’à un autre moment nous passerons plus de temps avec leur enfant.

La dynamique pédagogique est essentielle dans la vie quotidienne. La présence de matériel pédagogique et les animations (chants, marionnettes, histoires…) proposées aux enfants qui font référence à la différence, permettent de faciliter les échanges entre enfants et entre adultes. Ces outils nous permettent d’aborder les différences très naturellement.

Témoignage de professionnelles de structure d’accueil petite enfance

Vous souhaitez nous faire part de vos commentaires sur cet article ?
Merci d’utiliser notre formulaire en ligne.