Témoignage de Céline, maman de 2 petites filles

Le technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) vient en aide aux familles, aux personnes âgées, aux personnes handicapées ou en situation d’exclusion qui rencontrent des difficultés. Maladie, décès, hospitalisation… Apporter un soutien matériel, psychologique et pédagogique, notamment auprès des enfants. Plusieurs associations peuvent vous proposer leurs interventions.

« J’ ai fait appel à une TISF (technicien en intervention sociale et familiale) dès le retour  de la maternité.  Mes filles avaient 15 jours à la première intervention. A la base j’ avais demandé une TISF car j’attendais des jumelles.  A leur naissance on m’a annoncé une lourde pathologie aux yeux… les rdv à l hôpital et les démarches allaient être très lourds …..

Jusqu’ à leur trois  mois la TISF venait 3 fois par semaine pendant 2 heures : bain, change, biberons… un soutien très important. Je restais pendant ce temps à la maison et je me reposais.
Quand les filles ont eu trois mois j’ai fait intervenir  la TISF 2 fois par semaine pendant 4 heures et les filles restaient  tout ce temps  avec elle. Je sortais pour prendre un peu de temps pour moi et faire les démarches  administratives  pour les filles (CAF et MDPH).
Mes filles ont  eu plusieurs  intervenantes et cela s’est toujours  bien passé. En plus des soins aux filles  la TISF me gère toujours  du linge et un petit coup d’aspirateur.
Aujourd’hui  mes filles ont 19 mois . Elles sont très sociables  car elles ont eu différentes personnes pour les garder au domicile.  Afin d’améliorer leur socialisation, les filles depuis leur 15 mois passe une journée  par semaine  à la crèche et toujours  une matinée avec la TISF.
J’encourage tous  les parents  à faire appel à une TISF… et si votre enfant  est au 100 % vous avez  droit à  plus de 100 heures renouvelables avec une prise charge CAF.
Il y a plusieurs  associations  d’aide aux parents sur Toulouse  afin de pouvoir  bénéficier  d’heures de TISF et d’AVS ainsi que pour des heures de ménage.
Il ne faut pas rester seul dans les moments  difficiles… il faut savoir  déléguer  et faire confiance…. »

Témoignage de Céline, maman de 2 petites filles de 19 mois.

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Quelques adresses de structures d’aide à domicile

Les maisons des solidarités du Département

Comment améliorer le parcours de santé d’un enfant avec des troubles dys ?

La Haute Autorité de la Santé ( HAS) publie pour la première fois un « guide parcours de santé » que les Agences Régionales de Santé (ARS) pourront déployer au bénéfice des patients. Ce guide concerne l’ensemble des acteurs impliqués dans le parcours des troubles dys : familles, soignants et enseignants.
Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA) dits «troubles dys» constituent une priorité de santé publique. Si leur prise en charge s’est améliorée depuis 15 ans, des progrès sont à réaliser concernant notamment la mise en place effective d’un parcours de santé coordonné, fluide et centré sur les besoins de l’enfant.

Troubles du spectre de l’autisme : synthèse de la recommandation de bonne pratique de la HAS

Cette recommandation de bonne pratique actualise celle publiée en 2005 qui avait été élaborée par la Fédération française de psychiatrie en partenariat avec la Haute Autorité de la Santé HAS.

Fiche de synthèse destinée aux professionnels de 1re ligne

L’enjeu principal d’un repérage puis d’un diagnostic précoce de  trouble du spectre de l’autisme (TSA) est la possibilité de mettre en œuvre des interventions adaptées aux enfants avec TSA, globales, personnalisées et coordonnées, si possible avant l’âge de 4 ans (cf. recommandations HAS-Anesm 2012), dans le but de favoriser leur développement et leurs apprentissages et de réduire les sur-handicaps.

Les objectifs de la recommandation sont :

  • d’optimiser le repérage des enfants et adolescents à risque de développer un TSA  ou présentant des signes de TSA ou de développement inhabituel ;
  • et d’harmoniser les pratiques et procédures en vue d’un diagnostic initial de TSA chez l’enfant ou l’adolescent de moins de 18 ans

 

Thématique – L’observation et la mise en réseau

Quels sont les outils utilisés concrètement ?

Quels sont les moyens et les retours en équipes que vous pratiquez ?

Quels sont les besoins que vous avez pour faciliter la mise en œuvre dans vos équipes ? comment les équipes s’en saisissent pour favoriser l’inclusion ?

Outils mis en place dans les structures à mettre à disposition dans l’anonymat et dans l’évolution perpétuelle.

Parents, Professionnels : vous souhaitez témoigner, poser une question ?
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Articles publiés sur ce thème :

* Rubrique « Partager »,  Éclairages :
« Les outils ressources pour les professionnels dans les pratiques inclusives : pour faciliter l’Observation »​

« Les outils ressources pour les professionnels dans les pratiques inclusives : pour faciliter la Mise en Réseau »​

* Rubrique « S’informer »,  Bibliographie Adulte :

ACEPP / Une Souris Verte – Une place pour chacun, une place pour tous

Revue EMPAN, n°93 – Lieux d’accueil, petite enfance et handicap

ACEPP – Accueillir des enfants en situation de handicap et leurs familles : un enjeu de qualité pour la petite enfance – Actes du colloque du 8 octobre 2010

 

« Les outils ressources pour les professionnels dans les pratiques inclusives​ : pour faciliter la Mise en réseau »

Synthèse de témoignages recueillis

“Le travail en réseau désignerait l’instauration de systèmes équitables de coopération entre des professionnels (et parfois non-professionnels) de différents champs et de différentes entités, créant dès lors des relations interinstitutionnelles et interindividuelles pour permettre la mise en place d’une action commune autour d’un projet ou d’une situation. Les définitions que l’on rencontre fréquemment sur le terrain reposent généralement sur cinq grands principes communs :

  • la pluralité des approches et des acteurs provenant de structures, de mé- tiers, de disciplines, de secteurs et de champs différents ;
  • le caractère égalitaire et horizontal des relations entre les différents membres du réseau ;
  • la place centrale dévolue à la personne aidée ;
  • l’adaptation du réseau à la situation (et aux besoins qui en découlent) ;
  • le partage d’une base commune favorisant la coopération. “

Extrait de l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les milieux d’accueil – File p155

Les outils ressources utilisés par les professionnels de la petite enfance :

  •  Les rencontres
  • Les transmissions
  • Les carnets individuels
  • Les échanges mails
  • Le site Accueil pour tous

“Une idée revient souvent concernant le fonctionnement en réseau : la nécessité de partager une base commune entre les membres. Cette base commune peut concerner différentes « choses » : une perception commune de la situation, un intérêt commun, un accord sur les méthodes ou le partage d’une même philosophie de travail. Cependant, plus la diversité des acteurs sera grande dans le réseau, plus le partage de cette base commune sera difficile à obtenir. Il peut même être contreproductif de rechercher des partenaires partageant cette base commune (mise à l’écart d’acteurs pourtant essentiels, copinage, etc.). Les expériences de terrain démontrent l’intérêt de privilégier une diversité des points de vue et de ne pas rechercher le consensus mou. En définitive, cette base commune est moins un préalable à la constitution du réseau, qu’une composante du réseau à construire. Cette base commune se construira à travers différentes démarches de formalisation du réseau :

  • définir la finalité générale du réseau (on construit le réseau pour quelles raisons ? Dans quel but ? Quel mandat ?). Car si chacun vient avec ses spécificités, ses missions, ses compétences, ses limites,… il est nécessaire de se mettre d’accord sur ce que l’on cherche à proposer en se mettant en réseau et si cela rencontre la demande et les besoins des personnes concernées ;
  • développer des outils communs, voire des procédures qui peuvent être des manières de faire communes (par exemple, des règles d’échanges des informations) mais aussi des supports techniques que tous utilisent (cahier de communication, projet individuel, etc.) pour se coordonner ;
  • constituer un vocabulaire commun où les mots utilisés veulent dire la même chose pour tous ;
  • produire un document formel reprenant les engagements de chacun et du réseau dans son ensemble et formalisant de manière globale son fonctionnement (à travers un contrat, une convention, une charte, un projet).”

Extrait de l’inclusion des enfants en situation de handicap dans les milieux d’accueil – File p165

Faciliter la Mise en Réseau en lien avec l’équipe

Cette démarche de travail implique de pouvoir maintenir la continuité entre les différents acteurs qui prennent en charge l’enfant. Parfois limité par le manque de disponibilité des partenaires ressources.

Le système de référence d’un groupe d’enfant, permet aux équipes de pouvoir partager leurs réflexions et les retours  des échanges avec les partenaires lors des réunions d’équipe.

Les outils de transmission d’équipe, l’importance de pouvoir garder des traces écrites des nouvelles informations et des observations pour garantir le suivi et la cohérence d’équipe.

La notion de référence pour garantir  le suivi de l’enfant et de sa famille

Le soutien des équipes est essentiel dans la prise en charge de l’accueil pour certains enfants en situation de handicap :

  • Les renforts d’équipe, en respectant les missions des professionnels référents pour l’enfant et sa famille
    afin de garantir le lien de confiance.
  • Accompagnement des équipes par des intervenants (secteur spécialisé)

RENDRE POSSIBLE L’INCLUSION PAR LA MISE EN RÉSEAU
L’inclusion étant la capacité à adapter l’environnement.

Cela passe par la capacité des équipes à :
> Travailler en lien et en coordination entre tous les partenaires et les parents
> Utiliser le levier de la formation pour aller à la rencontre d’autres pratiques et de créer des liens avec des professionnels ressources.
> Travailler sous le regard des partenaires ressources afin de bénéficier de leur soutien
> Organiser des temps dédiés de concertation avec les familles et les partenaires autour de l’enfant familles, le médecin de crèche …
> Développer la connaissance des différents réseaux, via les coordination petite enfance
> Bénéficier des temps d’échanges de pratiques

 

Ressources utiles sur la mise en réseau :

 

« Les outils ressources pour les professionnels dans les pratiques inclusives : pour faciliter l’Observation​ »

Synthèse de témoignages recueillis

Les retours de témoignages portent sur les moyens mis en œuvre pour rendre possible le travail d’observation et ceci en partant du postulat que l’observation est le levier principal pour s’inscrire dans une démarche et des pratiques inclusives.

Les témoignages se rejoignent sur les moyens suivants :

  • Les grilles d’observation
  • Les temps de concertation et de coordination
  • Des plannings aménageables pour dégager des temps d’observation et d’accompagnement des enfants et des familles
  • Les PAI et projet d’accueil personnalisés

Carnet d’observation qui permet de faire le lien entre les différents partenaires autour de l’enfant

  • L’accompagnement des professionnels dans la démarche d’observation par les EJE ou les professionnels extérieurs

L’observation fait partie intégrante de la démarche d’accueil du jeune enfant au quotidien, ou lors de temps d’ateliers.

La démarche d’accueil est basée sur la capacité des professionnels à pouvoir anticiper les 3 dimensions de l’observation :

  • La Vigilance : la posture d’accueil
  • L’Attention : à partir d’une situation spécifique
    > on fait attention à > on se pose des questions / on pose des hypothèses et on se pose des questions
  • L’Observation projet : Ces enfants qui nous interrogent > qu’est-ce qu’on met en place ou pas

Les 2 axes de travail qui vont permettre aux professionnels de terrain de s’inscrire dans la démarche d’observation sont l’organisation et le fonctionnement de l’équipe pour garantir :

  • Une capacité d’adaptation et une disponibilité pour les enfants :  prendre le temps d’être avec les enfants
  • La prise de recul, partager des temps d’observation et se poser des questions ensemble

Les professionnels ont besoin d’être soutenus et accompagnés pour maintenir l’observation au centre de leur action.

Les missions des responsables (pilotage): La démarche d’observation doit être portée et soutenue ;
Cela consiste à travailler avec les équipes à partir d’observations, de retours de parents ou de membres de l’équipe.
> Temps d’observation du travail de l’équipe et de réflexion sur une thématique

> Travail de valorisation du travail d’équipe

L’importance de bien définir la démarche d’observation qui est de s’appuyer sur du factuel (ce que fait ou pas l’enfant) et non sur les difficultés. L’observation rend compte de l’accueil réalisé dans une démarche d’éveil.

Le regard croisé :  permet la mise en lien des observations et à chaque professionnel de se décentrer

  • Travail en binôme autour d’une réflexion sur les enfants ou une pratique professionnelle ou d’organisation
  • Les temps d’écriture (prévoir 1h par semaine pour chaque professionnel pour pouvoir écrire les observations)
  • Les temps de réunion pour partager et restituer > sur des temps courts (hebdo ou quotidien) ou sur des temps d’équipe (mensuel)
  • 1 professionnel en lien avec la famille pour partager les observations

Il y a parfois une urgence à dire et s’il n’y a pas d’espace dédié le partage se fait mais de façon non constructive. On ne peut pas attendre les temps de réunion mensuel

Les temps de concertation et de soutien d’équipe 

Les temps de travail de concertation ne sont pas suffisants et se font parfois sur des temps personnels !

  • Importance de travailler les objectifs de la concertation en l’intégrant dans le projet et le fonctionnement, ce qui permet de négocier des temps avec les partenaires.
  • Les systèmes de référence par petit groupe de professionnels, organisation de micro réunions qui concernent les professionnels référents avec le soutien de la direction ou d’un intervenant extérieur
  • Les temps d’analyse de pratiques, ces temps d’échange sont favorisés par la présence d’intervenants extérieurs qui font tiers et viennent éclairer la réflexion
  • Travail sur l’observation à partir de temps filmer

RENDRE POSSIBLE L’INCLUSION PAR L’OBSERVATION 
L’inclusion étant la capacité à adapter l’environnement.

Cela passe par la capacité des équipes à partager leurs observations pour :

  • Prendre en compte une situation spécifique et pouvoir s’inscrire dans une démarche concertée  avec le soutien d’un tier (équipe de direction, intervenant extérieur…)
  • Définir des objectifs pour l’accueil de chaque enfant et sa famille et de pouvoir réadapter ces objectifs fixés en lien avec les observations de la famille et des partenaires autour de l’enfant,
  • Réinterroger leur projet,
  • Envisager des adaptations et des aménagements qui permettent d’améliorer l’organisation,

 

Ressources utiles sur l’observation :

 

 

 

 

Dispositif d’accueil à domicile des enfants vulnérables

L’association Crèche and Do, depuis 19 ans, œuvre pour la mise en place d’un accueil de l’enfant au domicile, professionnel et impliqué dans une démarche de soutien à la parentalité. Notre expérience dans le recrutement, l’accompagnement des intervenantes par l’intermédiaire des suivis individuels et collectifs et les formations annuelles dispensées nous permet d’envisager sereinement des axes plus spécifiques dans l’accueil du bébé en situation de vulnérabilité et le soutien de sa famille.

La demande d’accueil de l’enfant prématuré et de l’enfant porteur de handicap ou de maladie chronique est de plus en plus importante dans notre structure et amène à un engagement qualitatif spécifique. Sur l’année 2016, nous sommes intervenus en mandataire (les parents sont employeurs) auprès de 26 enfants en situation de vulnérabilité sur une proposition de mode d’accueil.

L’équipe pédagogique de la structure a donc été sollicitée à formaliser des outils spécifiques, à travailler sur un projet d’accompagnement et de soutien des familles avant même qu’elles envisagent un mode d’accueil, à développer des ateliers et une formation ciblée sur l’enfant vulnérable.

Depuis septembre 2017, après la signature d’une convention de partenariat avec la CAF et l’embauche dans notre équipe d’une EJE, nous avons mis en place 2 dispositifs supplémentaires :

1/ Une offre d’accompagnement en prestataire des familles confrontés à des situations de fragilité et de vulnérabilité (prématurité, enfant porteur de handicap ou de maladie chronique).

Notre proposition porte sur un accompagnement auprès de parents et notamment auprès de mamans isolées (souvent une contre-indication de sortie est posée dans la première année de vie de ces enfants vulnérables). L’éducatrice de jeunes enfants intervient  sur des demi-journées régulières par semaine, permettant à la maman de se sentir soutenue et ainsi de reprendre petit à petit une vie sociale et/ou professionnelle.

La participation financière des familles en grande précarité sociale, grâce à une convention signée avec la CAF, est équivalente à celle demandée en crèche (PSU)

2/ Une  proposition  d’ateliers parent/enfant fragilisés :

Nous avons mis en évidence des besoins de mises en lien, de contacts, d’échanges entre les familles vivants des situations similaires, considérées par chacune comme extrêmement traumatisantes.

Nous avons déjà expérimenté par l’intermédiaire de notre activité actuelle des ateliers d’éveil spécifiques d’inspiration Snoezelen qui nous paraissent essentiels dans une perception plus apaisée de l’enfant en situation de vulnérabilité par ses parents. Ces ateliers parents/enfant s’articulent autour de la multi-sensorialité.

C’est un projet qui est en relation avec le premier et qui a comme objectifs spécifiques :

–          Proposer un environnement cocooning et apaisant permettant la disponibilité psychique de l’adulte

–          Placer l’enfant dans une situation d’expérimentation du libre choix des multiples sollicitations sensorielles

–          Amener le parent à porter un regard différent sur les capacités individuelles de son enfant

–          Mettre en place des temps d’échanges entre parents fragilisés par la naissance prématurée, la maladie ou le handicap de leur bébé et une ou plusieurs personnes professionnelles de la structure.

Ces ateliers se font pour l’instant à l’association et si une contre-indication est donnée nous pouvons les faire à domicile, une mise à disposition de locaux de la PMI et des centres sociaux serait également possible afin de favoriser l’accès de nos ateliers à un plus grand nombre de familles.

92 Boulevard Deltour

31500 Toulouse

05 61 34 00 66

info@crecheanddo.fr

https://www.crecheanddo.fr

Travail en partenariat : une valeur-ajoutée pour l’enfant et les familles

Échange entre une professionnelle de crèche et une professionnelle de centre spécialisé après un travail en collaboration.

Durant un temps, l’équipe de thérapeutes de Centre Paul Dottin et l’équipe de la crèche ont travaillé de concert pour l’accueil de 2 enfants et de leurs familles.

Mme C., Kinésithérapeute au centre Paul Dottin sur « Le service Hôpital de jour des tous petits » témoigne avec enthousiasme de cette expérience et regrette la fin de ce partenariat, car le croisement de savoirs a permis de transformer des situations.

Les professionnels de la crèche ont énormément apprécié ce travail en partenariat avec l’équipe de Paul Dottin, du fait du binôme Kinésithérapeute, Educatrices qui a permis une dynamique de partage de réflexions. Leur disponibilité et leur présence a été très soutenante pour les professionnelles de la crèche. Lors des bilans, des réflexions et des orientations, le point de vue éducatif était mis en avant par la prise en compte des observations et des évolutions constatées par les professionnelles de la crèche. Cela a permis de se rendre compte de l’utilité de ces croisements de regards au bénéfice de l’enfant.

Cette collaboration prenait aussi place au sein de la structure d’accueil des enfants et intégrait l’équipe de professionnelles. Bien connaître l’enfant dans ces différents temps de vie, mais aussi les familles, enrichissait le travail de chacun.

Les professionnels de la crèche pouvait échanger sur l’approche éducative et exprimer leurs difficultés, en bénéficiant des éclairages apportés par l’équipe de soin. Ce partage était d’autant plus intéressant que nous nous rendions compte que nous étions confrontées aux mêmes difficultés et qu’en réfléchissant ensemble on pouvait chercher des solutions, on n’est plus seuls face à la situation ce qui donne une autre force à l’équipe professionnelle pour continuer à travailler avec l’enfant et la famille. Partager sur ces points venait là encore soulager les équipes sur leurs craintes et qu’ensemble, en partageant nos points de vue, des solutions pouvaient se dégager.

Témoignage de parent : tout un parcours

Mme M. , maman de A.

A 32 semaines de grossesse, dans le cadre du suivi de la grossesse du fait de mon diabète, une hémorragie a été détectée, la question de la survie du bébé se pose. Très vite le médecin nous a informé des conséquences de l’hémorragie qui entrainerait un handicap impossible à évaluer. 

Nous avons choisi de faire une césarienne, A…  est né et a été pris en charge rapidement pour  traiter le saignement, dans un premier temps avec des ponctions lombaires sous anesthésie puis à 15 jours une intervention a été possible pour lui poser un drain.

Après 1 mois, l’hospitalisation à domicile a été possible mais une infection du drain à conduit à une nouvelle hospitalisation. A ce moment-là le diagnostic a été posé d’une incompatibilité plaquettaire à l’origine de l’hémorragie. Les équipes médicales nous ont beaucoup soutenues et ont été très pédagogues.

A 2 mois et 2 semaines nous somme rentré à la maison,  A… commençait à s’alimenter tout seul. Entre temps l’équipe médicale de l’hôpital des enfants a commencé le suivi, le diagnostic étant posé nous savons que notre enfant peut avoir des séquelles au niveau moteur, épilepsie ou au niveau du langage. Nous avons été orientés vers le CAMSP puis  Paul Dottin qui a mis en place un suivi Kiné, Orthoptiste.


A 1 an et 4 mois des séances de psychomotricité ont été prescrites par le médecin qui avait conseillé l’accueil en collectivité. A… était déjà accueilli en Halte-Garderie, 3 demi-journées,  puis le médecin a conseillé l’accueil en crèche sur un temps plus long pour permettre à A… d’être dans un rapport aux autres qui ne soit pas toujours associé aux soins.

La Crèche Associative P… nous a présenté son projet d’accueil d’enfant en situation de handicap, A… a été accueilli pendant 2 ans à la crèche, les soins de kiné et psychomoteur avaient lieu le lundi matin et le taxi amenait A… à la crèche l’après-midi.
Quand A… est arrivé à la crèche, les liens entre l’équipe du centre Paul Dottin et l’équipe de la crèche se sont mis en place dès le départ, le suivi se faisait par le cahier de liaison
Petit à petit les soins moteurs étaient moins important, la prise en charge à Paul Dottin n’était plus nécessaire, du fait qu’A … n’est pas de retard moteur.  A ce moment-là nous avons recontacté le  CAMSP  et la prise en charge c’est faite au CMPP,  le diagnostic n’était pas encore posé, A… était suivi par une psychomotricienne. Les plus gros progrès d’A… ont été observés à la crèche. Le travail en partenariat avec l’équipe du CMPP est difficile pour nous, parents, nous n’avons pas les mêmes objectifs.  
L’entrée à l’école a été préparée avec l’éducatrice de la crèche, elle nous a accompagné lors de la visite de l’école en juin. Une rencontre a également eu lieu avec la directrice à l’occasion de la réunion pré accueil  avec l’équipe éducative. Le projet était d’accueil A… à temps plein à l’école mais dès le premier jour l’enseignante a fait part de ses difficultés. A ce moment-là nous n’avions plus la possibilité d’organiser une articulation entre la crèche et l’école car A… n’était plus inscrit à la crèche.
Une demande de prise en charge MDPH a été demandée par l’école, le diagnostic n’est pas encore posé mais un aménagement du temps scolaire a pu être mis en place. Le reste du temps A… est accueilli par une assistante maternelle mais nous avons observé une régression ce qui nous a conduit à embaucher avec nos propres moyens une éducatrice spécialisée qui l’a suivi pendant 2 ans.
Une AVS a suivi A… 3 jours semaines, les 2 autres jours il est seul avec l’ATSM, l’éducatrice spécialisé et l’AVS ont beaucoup travaillé ensemble pour accompagner A… dans sa socialisation. Tous les comportements agressifs ont pu être contenus par leur travail.
Au regard de sa fragilité émotionnelle, les médecins penchent vers un diagnostic d’autisme. Nous avons été suivi à l’Hôpital des enfants, au regard des résultats des tests,  une orientation vers le CRA est proposée pour faire un diagnostic qui a révélé l’autisme d’A…. Le neuro pédiatre nous a félicité pour tout l’acharnement que nous avons eu pour maintenir le suivi psychomoteur et  faciliter la socialisation grâce à cela A… a récupéré quasiment 60% du handicap qui aurait pu être.

L’entrée en collectivité dès 9 mois, a permis à A… d’évoluer. Le chemin reste long, car il y a peu de places dans les instituts spécialisés pour qu’A… puisse avoir l’accompagnement adéquat.
Le suivi orthophonique a été mis en place avec le CMPP, nous n’avons pas eu le choix, pour des questions de prise en charge.
A… a un emploi du temps chargé avec les différents suivi, 3 demi-journées par semaine et l’école. Nous avons demandé à ce que l’accompagnement de l’AVS puisse être étendu au lundi après-midi car A… fait une journée d’école complète avec le CLAE.
 Nous avons eu de la chance car l’AVS qui suivi A… a pu le suivre dans sa nouvelle école ce qui a été très bénéfique.

Ce que je tiens à dire c’est que les parents devraient pouvoir être informé. Or c’est nous,  les parents, qui devons taper à toutes les portes pour savoir ce que nous pouvons faire.
Il aura fallu 4 ans et 9 mois pour que le diagnostic puisse être posé, et plus de 2 ans pour que nous puissions être pris en charge une fois qu’il a été identifié, qu’il s’agissait de troubles psychomoteurs.
Il y a un manque de renseignement et d’accompagnement atroce, et au niveau financier, il a fallu attendre qu’il soit scolarisé pour l’inscrire à la MDPH ce qui n’est pas normal avec tout le suivi médical que nous avons eu.
Nous avons pu échanger avec les professionnels qui comme nous, parents, pensaient qu’il pouvait s’agir de troubles autistiques, le CMPP n’a pas cherché à aller plus loin et ne nous a pas aidé pour mettre en place un taxi ou faire les démarche auprès de la MDPH.
Il y a un vrai problème d’orientation et d’accompagnement vers la MDPH, ce qui nous permet d’avoir des aides financières pour les prises en charges par l’éducatrice spécialisée. Nous n’avons pas été accompagnés dans les demandes d’aide et d’inscription SESSAD.
Nous ne sommes pas satisfaits de la prise en charge du CMPP mais nous n’avons pas le choix…

Thématique – Tisser des liens entre les structures petite enfance et les établissements spécialisés pour faciliter l’accueil de l’enfant en milieu ordinaire

« Tisser des liens entre les structures petite enfance et les établissements spécialisés pour faciliter l’accueil de l’enfant en milieu ordinaire ».

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